par Stéphan Balay
Le 9 mai 2019 j'ai atterri dans l'archipel des Açores, invité à présenter Vitis prohibita aux vignerons et élus dans le cadre de rencontres, débats et conférences sur la viticulture, sur différentes îles qui composent l'archipel.
Ce fut l'occasion de visiter des vignobles de cépages prohibés, principalement l'Herbemont et l'Isabelle. C'était une opportunité unique pour rencontrer des vignerons passionnés et filmer des vignobles dans des paysages que l'on ne trouve nulle part ailleurs.
Les débats et les dégustations qui ont suivi les projections ont montré que quelque soit le pays ou le terroir, les hommes sont attachés à leurs vignes et leurs vins. Le vin est une culture profondément enracinée dans les paysages, les traditions et la société.
Sur l'île de Pico, Antonio Maçanita, fondateur de Azores Wine Company, ouvre une bouteille de "xxxx a proibida", issu du cépage rouge "Isabelle". Interdit en Europe celui-ci est donc destiné à l'export, le nom du cépage a été censuré sur injonction des autorités.
Ce sont les mêmes cépages interdits, issus de croisements avec des variétés américaines, que l'on retrouve ici dans les Açores, en Italie, en Autriche, en Roumanie, dans les Cévennes... ces lieux que j'ai visités pour tourner "Vitis prohibita". Et pourtant chaque lieu, chaque vin, a aussi sa propre identité, sa propre culture. L'interdiction est vécue comme une injustice et une négation de l'identité.
Ce sont les premières images tournée pour le film "L'Odyssée des Vins Interdits"
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